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laires, qui devraient figurer dans le plan primitif de l’inflorescence des Crucifères, fassent généralement défaut. Cette absence des bractées serait-elle le résultat d’une disposition spéciale d’organisation de la grappe de ces végétaux ? Les pédoncules s’échapperaient-ils par dédoublement de l’axe de l’inflorescence ? ou bien les bractées seraient-elles frappées d’avortement ? C’est là un premier problème dont nous avons tout d’abord cherché la solution.

Nous ferons observer, en premier lieu, que dans les espèces de Crucifères habituellement dépourvues de bractées, il en existe quelquefois aux fleurs inférieures et nous avons constaté cette exception sur un certain nombre de ces végétaux. Nous nous contenterons d’en citer quelques exemples.

Chacun sait que le Sisymbrium supinum L. a toutes ses fleurs pourvues d’une feuille bractéale pinnatifide et qu’il en est de même du Sisymbrium hirsutum Lagasc. non DC. Mais on pourrait à la rigueur dans ces deux cas, considérer les fleurs placées à l’aisselle d’une feuille, comme représentant les restes de rameaux florifères analogues à ceux qu’on observe ordinairement dans le Sisymbrium polyceratium L., qui appartient à la même section que les précédentes. Il faut, dans cette supposition, accepter l’idée d’un avortement partiel et nous verrons plus loin que rien ne s’y oppose.

Mais de véritables bractées, et même quelquefois