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tes sortent du Groenland, du Spitzberg et de la nouvelle Zemble qu’il nous représente comme un des berceaux de l’humanité à une époque sans doute contemporaine des mammouths qu’on trouve gelés sur place dans ces régions polaires.

D’autres, enfin, ont voulu voir dans le récit de Critias, la preuve que les anciens connaissaient l’Amérique.

La géologie contemporaine s’est également occupée de cette tradition ; elle considère comme très probable l’existence de l’Atlantide ainsi que son anéantissement subséquent par voie d’affaissement. Car, en définitive, la configuration du sol qui recouvre le globe terrestre est due, en grande partie, à des phénomènes de l’ordre de ceux qui, au dire des anciens, ont présidé aux destinées du continent des Atlantes et la carte de l’Europe actuelle ne date elle-même que du grand soulèvement qui a donné naissance aux Alpes en même temps qu’il a occasionné la submersion d’une autre partie de la terre ferme.

Pour le moment donc, les géologues, raisonnant par analogie, sont seuls à admettre sans commentaires, la position topographique de l’Atlantide telle que l’indique la tradition. Les érudits qui n’ont à leur disposition ni la théorie des soulèvements ni celle des tremblements de terre, ne s’accordent pas aussi bien : leurs divergences sont même assez fortes pour avoir fait rejeter par beaucoup de penseurs, dans le domaine des chi-