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ce labyrinthe, avant qu’on n’en eût découvert le fil ; car, si l’on venait à confondre les deux choses et à lire sur une clé fausse cette musique, qui n’en avait point du tout, on pouvait articuler An-pa-du-sis le nom de Nabucodorrosor (Nabu-ku-dur-riu-sur), ou bien défigurer, sous la forme de Din-tir-ki, cette colossale Babylone, la reine des villes passées et futures, dont le nom, aussi magnifique peut-être qu’elle (Bab-Ilu), signifie tout simplement le palais de Dieu ; mot à mot, selon l’usage oriental, « la porte de Dieu »[1].

Abrégeons. Lorsqu’au retour de l’expédition de Mésopotamie, organisée par M. Léon Faucher en 1851, M. Oppert, qui avait complété dès la même époque l’explication des inscriptions perses, ou du premier système, se livra tout entier, par la route que venait d’ouvrir M. de Longpérier, à l’interprétation du troisième, M. Menant devint son collaborateur. Il lui est, depuis, resté fidéle associé dans cette tâche.

On a, du magistrat linguiste, les brochures suivantes, publiées sous forme séparée :

1o Essai sur la philosophie religieuse de la Perse ; seconde édit. Paris, 1857.

  1. En Orient, toute demeure souveraine s’appelle porte, comme en Occident elle s’appelle cour. À Constantinople cette coutume règne encore, et le palais du Sultan continue de s’appeler la Porte.