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SUR LA
PRÉSENCE DE L’ACIDE CAPROÏQUE
DANS LES FLEURS DU SATYRIUM HIRCINUM.


Par le Même.




Le satyrium hircinum présente, comme on sait, une odeur de bouc très-pénétrante. Ce principe odorant est dû, ainsi que je l’ai reconnu, à la présence, dans la fleur de cette plante, de plusieurs acides de la série CnHnO4, et principalement de l’acide caproïque C12H12O4 que l’on rencontre dans la graisse de vache et de chèvre.

Vingt-cinq ou trente kilogrammes de fleurs du satyrium hircinum ont été distillés avec de l’eau. Le liquide, à réaction sensiblement acide, a été saturé par un peu de potasse, puis concentré. On a réuni les produits ainsi obtenus pendant plusieurs années consécutives. Le sel de potasse desséché, a été traité par de l’acide sulfurique étendu et soumis à la distillation.

Pour isoler des acides recueillis dans cette opération, on a employé la méthode indiquée par Liebig pour la séparation des acides acétique, butyrique et valérique. Il a été facile, ainsi, de constater les caractères de ces deux derniers acides, ainsi que ceux de l’acide caproïque. Toutefois celui-ci domine dans le mélange ; on en a isolé une quantité suffisante pour en reconnaître les