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disposition des parties en supprimerait la dissymétrie, c’est-à-dire ce quelque chose qui fait que son image ne lui est pas superposable, ou que le gant de la main droite ne va pas à la main gauche.

La série de ces quatre corps est parfaitement définie pour l’acide tạrtrique (M. Pasteur) ; pour d’autres, tels que les acides aspartique et malique, deux termes seulement ont été obtenus (MM. Pasteur et Dessaignes).

2. M. Dessaignes et moi, avons fait connaître, il y a quelques années, un camphre nouveau retiré de l’essence de matricaire (Matricaria Parthenium L.) et présentant l’identité la plus complète avec le camphre du Japon, tant au point de vue chimique que sous le rapport physique, même solubilité, même point de fusion et de volatilisation, même composition centésimale, même densité de vapeur[1]. Toutefois ces deux substances se distinguent l’une de l’autre par des rotations de sens contraire, mais rigoureusement égales : le camphre du Japon exerçant une rotation à droite, tandis que celui de matricạire possède le même pouvoir à gauche[2]. Ces deux camphres mêlés à poids égaux produisent un camphre inactif, que l’on peut appeler camphre racémique et analogue, à certains égards, à

  1. Journal de Pharmacie et de Chimie, t. XIII, 3e, année 1848 et Mémoires de l’Académie de Stanislas, année 1858.
  2. Communication faite par moi à l’Académie des sciences, 1er août 1853.