la première fois, offre une teinte d’un violet pâle sur son limbe muni intérieurement cinq groupes de trois lignes parallèles rapprochées plus foncées et correspondant au milieu de chacun des lobes, exactement comme dans le Datura Tatula ordinaire ; les deux plantes ont les étamines violettes, à anthères de même grandeur et de même forme ; le calice est semblable ; les tiges sont dans l’une comme dans l’autre d’un pourpre noir parsemé de petits points d’un blanc sale ; les feuilles enfin sont identiques sous tous les rapports. Les deux plantes ne diffèrent donc absolument qu’en ce que l’une a ses capsules épineuses et que l’autre les a absolument lisses, où, sur quelques pieds, munies de très-petits tubercules épars, traces de la filiation des deux formes extrêmes[1].
Il était important de s’assurer si la forme nouvelle se maintiendrait, avec son caractère exceptionnel pendant les générations suivantes. En 1862, 1863 et 1864 la forme à fruit complétement lisse et la forme à capsule un peu tuberculeuse se sont reproduites régulièrement et je n’ai observé aucun retour au Datura Tatula ordinaire. La nouvelle forme nous paraît donc constante.
Ce Datura Tatula inermis est, du reste, au Datura Tatula spinosa ce que le Datura Bertolonii Parl. (Datura lœvis Bertol. non L.)[2] est au Datura Stramo-
