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avant que la tige ne soit sortie du sol, alors que les fleurs sont encore étroitement rapprochées les unes des autres, on constate facilement, après avoir enlevé les bractées, que la spire décrite par les fleurs a presque toujours un angle de divergence représenté par la fraction 2/5 ; de plus, les deux feuilles caulinaires et l’appendice squamiforme entrent dans la série régulière de la spire décrite par les fleurs. Il est très-rare que la grappe présente un autre type sérial et je ne l’ai observé que sur 5 ou 6 pieds seulement, dans le Corydalis solida Sm. ; l’angle de divergence est, dans ce cas exceptionnel, formulé par la fraction 3/8 ; mais alors il existe sur tous ces pieds au-dessus de l’écaille caulinaire trois feuilles régulièrement disposées. Je dois noter, que l’inverse n’est pas nécessairement vrai. Car j’ai vu plusieurs fois l’existence de 3 et même de 4 feuilles caulinaires coïncider avec une spire florale normale.

Mais ce qui nous intéresse spécialement, c’est la situation relative de l’éperon dans la série régulière des fleurs de la spire. Or, elle est telle que cet appendice nectarifère est tourné alternativement à gauche et à droite et cette disposition se soutient dans les deux types de spires indiqués, mais non pas cependant d’une manière tellement constante qu’il n’y ait d’assez nombreuses exceptions.

Les mêmes cycles et les mêmes exceptions dans la position de l’éperon unique se retrouvent dans les diverses espèces de Fumaria.