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Six pointes de flèches à ailettes et en silex y ont été recueillies par M. Husson ; l’une d’elles est taillée avec une rare habileté, à ce point que nos ouvriers avec leurs marteaux d’acier ne pourraient pas faire mieux que leurs devanciers, condamnés cependant à travailler la pierre avec la pierre.

Une pointe de lance, également en silex, est d’un travail plus admirable encore et l’on peut même reconnaître son mode de fabrication. Elle est plane et polie sur une face, et c’est aux dépens de la seconde face que la lame de silex ainsi préparée, a été taillée sur ses deux bords, pour lui donner son tranchant.

Un petit anneau de cuivre, quelques débris de ce métal et un couteau d’une forme singulière, ayant chasse et charnière et dont la lame ainsi que le manche sont en fer, constituent les seuls instruments de métal qu’on y ait rencontrés. Mais leur état d’oxydation est si peu avancé, et cela dans une caverne humide, qu’on ne peut leur attribuer à beaucoup près la même antiquité qu’aux poteries, aux armes en silex et aux ossements humains.

La coquetterie a eu aussi sa part dans les trouvailles de cette caverne. Des ornements, des bijoux, si l’on veut, que dédaigneraient certainement aujourd’hui les villageoises de la commune de Pierre, faisaient probablement les délices et la gloire de leurs pauvres aïeules dans les temps anciens. Trois valves de coquilles, percées de main d’homme, présentent chacune un ou