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Mais, pour bien juger l’époque et la cause de leur enfouissement dans cette cavité souterraine, il est indispensable de parler des autres objets qui ont été rencontrés pêle-mêle avec eux.

Nous constaterons d’abord qu’on n’y a trouvé aucune trace d’ossements d’animaux fossiles, bien qu’il existe des restes de rhinocéros à narines cloisonnées, d’ours et d’hyène des cavernes dans les grottes de Ste-Reine situées dans le voisinage. Mais nous y avons recueilli des ossements d’animaux dont l’espèce vit encore dans le pays. Ainsi les ossements de renard n’y sont pas rares ; un fémur et un tibia de coq, des incisives du Mus sylvaticus L., des ossements et des dents de marcassins, un fragment de mâchoire de jeune chèvre sur laquelle on voit distinctement les dents de remplacement, y ont été recueillis ; nous en avons aussi rapporté un os propre du nez, un fragment de temporal, un olécrane, une vertèbre caudale et une défense qui appartiennent au sanglier ou au porc. Mais tous ces restes d’animaux sont bien moins anciens que les ossements humains ; ils ont conservé leur consistance et leur couleur naturelle.

Sur un fragment de brèche osseuse, j’ai trouvé également l’empreinte d’une coquille d’Helix, probablement l’Helix nemoralis.

Pour résoudre les questions que nous nous sommes posées, il n’est pas de documents plus importants que les produits de l’industrie humaine, puisqu’ils portent