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goïde est plus large que sur les populations d’aujourd’hui. Sur un humérus la cavité olécranienne est percée d’un trou assez grand[1].

Les ossements humains assez nombreux que nous avons extraits de cette caverne peuvent appartenir à 25 ou 30 individus ; tous les âges y sont représentés ; mais les jeunes sujets et les femmes paraissent en nombre prépondérant.

Ces ossements sont dans un grand état de détérioration. J’ai désiré savoir combien ils ont conservé de gélatine, et mon collègue, M. J. Nicklès, a bien voulu examiner cette question. Il a constaté sur des fragments de deux bassins examinés isolément, les faits suivants :

Os
No 1
Os
No 2
Gélatine desséchée à 100°C..... 8,667 % 5,22 %
A perdu par la calcination en vase clos. 19,28 % 15,25 %
Il est resté en résidu minéral..... 72 % 79,60 %
  1. C’est un exemple de plus à ajouter à ceux déjà connus. Cette particularité d’organisation existe, en effet, sur une momie Guanche, déposée dans les galeries du muséum de Paris ; Desmoulins l’a observée sur un squelette de Bojesman (Histoire naturelle des races humaines, Paris, 1826, in-8°, p. 182) ; Cuvier sur la Vénus hottentote ; M. Flourens sur une momie égyptienne et sur une mulâtresse ; M. Serres sur des individus de race européenne. (Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. 4, 1837, p. 576.)