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pagné de son fils, de son oncle, de M. Gély, ancien professeur au collége de Toul, et d’un ouvrier.

Mais, pour bien comprendre tout ce que j’aurai à dire sur les circonstances qui ont dû accompagner le dépôt d’ossements humains et sur l’époque où ils y ont été enfouis, il est nécessaire de décrire la caverne elle-même.

Cette caverne s’ouvre à une vingtaine de mètres au-dessus du niveau de la Moselle, dans une ancienne carrière, d’où ont été extraites les pierres employées à la construction de la cathédrale de Toul, édifiée au quatorzième et au quinzième siècles[1]. Ce fait nous fournira une date assez précise pour étayer l’une de nos appréciations.

Cette caverne ne ressemble pas aux cavernes à ossements ordinaires ; elle n’offre ni chambres spacieuses ni couloirs rétrécis. Elle est d’une largeur à peu près égale dans toute son étendue et qui ne varie qu’entre 1m,50 et 1m,80. Elle s’étend à une profondeur de 72 mètres, d’après la mensuration qui en a été faite par M. Husson ; elle est sinueuse et forme deux coudes, l’un vers son premier quart, où elle tourne à gauche, et l’autre vers ses deux tiers, où elle se dirige brusquement à droite.

Elle est creusée dans les couches supérieures du cal-

  1. Cette construction a commencé en 1340 et s’est terminée en 1447.