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pondant depuis 1839, titulaire depuis 1849, M. Beaupré, dont l’âge encore moins que le mérite a provoqué cette rare distinction, et dont les travaux nous resteront en modèles avec la modestie d’autrefois qui les accompagnait ; maintenant que je me suis acquitté de l’obligation à laquelle vous m’aviez soumis, je vous demanderai votre indulgence. Cette vertu vous est d’autant moins difficile que vous avez plus de moyens de réparer par vous-mêmes les fautes de vos mandataires. Vos œuvres plaident votre cause ; et la considération, la déférence, tous les égards vous environnent. En vous se réunissent, et de vous se répandent de nombreuses célébrités dans le monde des Arts, des Lettres et des Sciences. Votre Compagnie est un corps dont les Membres occupent les deux continents, sans que l’espace vous disjoigne, parce que le feu sacré, dont par bonheur la dernière étincelle n’est pas éteinte sur la terre, est un perpétuel et magnétique désir d’annexion de l’esprit de chacun à la lumière, à la chaleur de tous.

Que demandons-nous encore, Messieurs ? Un décret, signé par le Souverain qui s’honore d’être notre confrère dans la république des Lettres, et contre-signé par un ministre à qui personne ne contestera ni l’ardent vouloir ni l’amour de l’étude et de ceux qui la cultivent ; un décret impérial, dont notre Président se propose de donner aujourd’hui connaissance, rajeunit sans toucher à nos franchises la royale et plus que sé-