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tant de l’acide Cl H. Mais, dans ces circonstances, l’acide sulfurique qu’on a fait réagir ne devient limpide que par voie de dépôt ou de filtration ; de plus, l’eau ne le trouble pas, et c’est à peine si, en ajoutant de l’alcool, on obtient un louche : preuve évidente que très-peu de sulfate de chaux est entré en dissolution.

Le sulfate de chaux est donc celui des trois sulfates qui se dissout le moins facilement dans l’acide sulfurique monohydraté, le sulfate de baryte, au contraire, est le plus soluble ; la dissolution s’opère en peu d’instants, et elle est précipitée en blanc dès qu’on ajoute de l’eau.

La solubilité de ces trois sulfates dans l’acide sulfurique est donc le contraire de leur solubilité dans l’eau, sauf pour le sulfate de strontiane qui, dans les deux cas, se trouve au milieu[1].

  1. Après avoir été communiquée à l’Académie de Stanislas, cette note a été publiée par le Journal de Pharm. et de Chimie du mois de mai 1864, p. 402, ainsi que dans American Journal of science and arts, où il a été vu, entr’autres par M. Vogel, de Munich, qui a soumis mes observations à une vérification attentive. Le Neues Repertorium für Pharmacie, t. XIII, p. 308, contient les résultats des recherches qu’il a entreprises à cet égard avec un de ses élèves. Ces résultats confirment pleinement les nôtres.

    Pour les dosages, ces chimistes ont trouvé que l’acide sulfurique monohydraté dissout :

    2-5 p, 100 de SO3 BaO

    1-3 p. 100 de SO3 SrO

    1-1 p. 100 de SO3 CaO