Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/254

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 126 —

Le résidu vitré ne se dissout plus ensuite dans l’eau qu’après plusieurs heures de contact avec ce liquide. Encore la dissolution conserve-t-elle une teinte ocreuse causée par une matière jaune, en petite quantité, qu’elle tient en suspension. Cette matière contient du sesqui-oxyde de fer. L’acide azotique la dissout, mais, quoi qu’exempt de chlore, il ne rend pas au liquide toute sa limpidité, celui-ci conserve une teinte louche, comme s’il tenait un peu de chlorure de thallium en suspension.

La composition s’accorde avec la formule.

Fe2O3, 3SO2 + TlO, SO3 + 24 HO.

Ce sel double est donc un alun et se range à côté du sulfate aluminico-thallique dont nous devons la connaissance à M. Lamy[1].

Lorsqu’il y a de l’alumine en présence, les cristaux contiennent toujours une certaine portion de cet oxyde qui remplace alors, isomorphiquement, une quantité équivalente de sesqui-oxyde de fer. C’est ainsi que j’ai obtenu des octaèdres d’alun, contenant Al1/3 + Fe2/3 et d’autres qui renferment ces métaux dans un rapport inverse, c’est-à-dire

Fe1/3 + Al2/3
  1. M. Boettger, de Francfort, vient de faire connaître cet alun comme une nouveauté, dans Polytechn. Notiz-blatt XIX, p. 67. Bien que notre travail ne paraisse que dans les Mémoires de 1865, il n’est pas pour cela resté enfoui dans les cartons de l’Académie. Il a été reproduit dès le mois de janvier 1864 par le Journal de Pharm. ainsi que par les « Mondes » de M. l’abbé Moigno.