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ALUN À BASE DE FER ET DE THALLIUM


Par M. J. NICKLĖS.




(Décembre 1863.)


Cet alun a été obtenu accidentellement en traitant, par de l’acide sulfurique et suivant le procédé décrit par M. Lamy, du chlorure du thallium impur que ce chimiste m’avait envoyé. La majeure partie fut ainsi transformée en sulfate très-soluble comme on sait, et qui peut, par conséquent, être séparé sans peine du résidu insoluble.

Après avoir réuni les eaux de lavage et de dissolution, on soumit le tout à une concentration convenable ; du jour au lendemain, il se forma dans la dissolution quelques beaux octaèdres limpides, de plus d’un centimètre de côté, lesquels, vérification faite, constituaient l’alun en question.

Par leur couleur améthyste, ces cristaux rappellent l’alun à base de fer et de potasse. Ils sont très-solubles dans l’eau, fondent dans leur eau de cristallisation à une température même inférieure à 100°, et se prennent ensuite en un enduit vitré, très-friable, après avoir perdu 29,83 pour 100 de leur poids, ce qui correspond sensiblement à 22 équivalents d’eau.