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    médecin et par le premier chirurgien du roi à l’occasion de l’accident arrivé à S. M. « Cette pièce laisse matière à plusieurs réflexions.

    1o Elle n’a pas toute l’authenticité désirable, ne portant pas de signature.

    2o M. Lallement suppose, d’après sa date (5 février 1766), qu’elle est de Parret, premier chirurgien, et Ronnon, premier médecin. Les médecins et chirurgiens ordinaires du roi n’y sont pas mentionnés, et les plaintes qu’ils formulèrent dans le document que je publie ici, prouvent assez qu’ils n’avaient pas été appelés.

    L’auteur ou les auteurs de cette pièce affirment que « M. Bagard a été appelé dès le début en consultation, et qu’il a approuvé le traitement ; que le chirurgien-major du régiment du roi a été également admis à donner son avis. » — Les signataires du rapport Saucerotte, etc., parlent, en effet, d’un chirurgien militaire introduit près du roi pendant le cours de sa maladie, mais ils paraissent avoir ignoré la visite de Bagard, qui, d’ailleurs, habitait Nancy, et n’est pas revenu.

    Les auteurs du rapport publié par M. Lallement songèrent beaucoup moins, c’est évident, à faire une relation médicale de l’événement qu’à remplir un devoir officiel, et à se mettre à couvert vis-à-vis de l’opinion. — Une dernière rectification. On lit dans l’histoire de M. Digot : « les médecins en ouvrant le corps pour l’embaumer trouvèrent les viscères dans le meilleur état possible. » Le document que je fais connaître prouve combien celle assertion est erronée.