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nieuses » dont parlent ces graves confrères ? L’issue fatale d’une maladie dont on semble avoir pris à tâche de laisser ignorer le danger, fit-elle accuser d’impéritie les médecins qu’on supposait, en raison de leur position officielle auprès du prince, avoir été appelés ?

Toujours est-il qu’on peut regretter que Lagalaizière, qui avait la haute main en toute chose, n’ait pas fait prendre, en cette circonstance, toutes les dispositions qui devaient mettre à couvert sa responsabilité, et convaincre les populations qu’on n’avait rien négligé pour sauver le prince, objet de leur amour.

Ce qui nous semble incontestable, c’est que l’âge de Stanislas, la gravité de ses brûlures, les désordres considérables qui en furent le retentissement dans les viscères ne permettent pas de supposer qu’aucun traitement eut pu amener un dénouement heureux. Il est même peu probable que les lésions constatées dans les organes centraux de la circulation eussent laissé vivre plusieurs années encore l’illustre malade, comme on croyait pouvoir l’induire de sa robuste constitution[1].

Lunéville, le 20 décembre 1863.

Dr C. Saucerotte.
Membre correspondant de l’Académie de Stanislas.
  1. M. Lallement a publié, dans le Journal d’Archéologie Lorraine pour 1856, une copie du procès-verbal dressé par le premier