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L’estomac et les intestins étaient vides et enflammés. La partie de l’arc du colon qui est sous le foie, et celle de l’estomac qui avoisine le même viscère étaient noires comme lui. Les vaisseaux sanguins contenaient peu de sang. Ce fait, disent les rapporteurs, et la vacuité du tube digestif nous font conjecturer que l’on n’a pas assez accordé non-seulement à l’habitude (le roi en santé mangeait beaucoup), mais aussi à la réparation des fluides. » La partie supérieure et postérieure du cerveau était enflammée, et déjà livide en certains points. « Enfin nous ne devons point passer sous silence la grosseur du cœur et le diamètre considérable de l’aorte qui, à sa sortie de ce viscère, surpassait le diamètre ordinaire d’au moins moitié, sans cependant être affectée. »

Les rédacteurs du document que nous venons de faire connaître le terminent en disant qu’ils ont eu l’intention, en le rédigeant : « 1o de faire connaître à l’Académie royale de chirurgie (en l’absence de tout rapport officiel) les détails concernant la maladie et l’autopsie du roi ; 2o de se laver des imputations calomnieuses (sic) auxquels ils sont en proie depuis le décès de ce prince, chez leurs compatriotes et à l’étranger, en faisant savoir « qu’ils n’ont été pour rien dans le traitement. »

Ont signé MM. : Beaulieu, Montaut, Chedville, Saucerotte. — Lunéville 8 mars 1766.

Quelle était donc la nature des « imputations calom