Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 115 —

lure. Nous y avons observé les suivantes : Ranunculus trichophyllus Chaix et Flammula L. ; Caltha palustris L. ; Viola palustris L. ; Drosera rotundifolia L. et intermedia Hayn ; Parnassia palustris L. ; Polygala depressa Wend. ; Comarum palustre L. ; Potentilla Tormentilla Sibth. ; Achillæa Ptarmica L. ; Crepis paludosa Mœnch ; Vaccinium uliginosum L. ; Oxycoccos palustris Pers. ; Stachys palustris L. ; Scheuchzeria palustris L. ; Juncus squarrosus L. et supinus Mœnch ; Eriophorum augustifolium Roth ; Rhynchospora alba Vahl ; Carex stellulata Good., limosa L., flava L., Æderi Ehrh., etc.

Au milieu du lac lui-même, nous avons d’abord observé le Nuphar pumilum Sm., plante qui n’a été rencontrée jusqu’ici que dans les lacs des Vosges, dans ceux de la Forêt noire, de la Suisse, de l’Auvergne et de l’Écosse, tandis qu’elle n’existe pas dans les lieux intermédiaires, bien que ses graines soient sans aucun doute transportées par les eaux qui s’échappent de ces lacs. C’est même peut-être ainsi qu’elle a pu émigrer dans les mortes des bords de la Moselle aux environs de Remiremont ; mais là les eaux de cette rivière sont encore à peu près pures et les réactifs n’y décèlent pas la présence du carbonate de chaux. Bien que les plantes aquatiques soient en général plus indifférentes que les plantes terrestres aux influences chimiques des eaụx dans lesquelles elles vivent et du sol dans lequel leurs racines sont implantées, qu’elles soient même en grand nombre peu sensibles à l’action du climat, le Nuphar pumilum Sm.