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bles, disséminés en assez grand nombre, surtout vers l’ouest, et qui dessinent pour ainsi dire le prolongement de la courbure de la digue elle-même. On en retrouve, du reste, d’analogues sur tous les sommets voisins.

Avant les travaux de MM. Renoir[1], Hogard[2], Collomb[3] et de plusieurs autres savants sur les phénomènes géologiques qui ont eu les Vosges pour théâtre, on ne se doutait guère que ces montagnes aient été couvertes, à une époque très-reculée, d’immenses glaciers, tandis que de nos jours et dans les étés les moins chauds, c’est à peine si dans les lieux les plus élevés et bien abrités de ces montagnes, on rencontre en plein mois d’août quelques dépôts de neige superficiels et peu étendus, dernières traces des rigueurs de l’hiver précédent.

Mais, ces grands phénomènes naturels, qui ne se montrent plus dans les Vosges, nous les observons encore dans les grandes chaînes de montagnes qui ri-

  1. Renoir, Note sur les glaciers qui ont recouvert anciennement la partie méridionale des Vosges, dans le Bulletin de la Société géologique de France, t. II (1839-1840) p. 53.
  2. H. Hogard, Observations sur les traces de glaciers qui, à une époque reculée, paraissent avoir recouvert la chaîne des Vosges et sur les phénomènes géologiques qu’ils ont pu produire, dans les Annales de la Société d’émulation des Vosges, t. 4 (1840), p. 100 et Coup d’œil sur le terrain erratique des Vosges ; Épinal, 1851, grand in-8°.
  3. Collomb, Preuves de l’existence d’anciers glaciers dans les vallées des Vosges ; Paris, 1847, grand in-8°.