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jeunesse, s’il veut que je les appelle ainsi, le démontrent surabondamment — que, chez nous, dans ce beau pays de France où se sont pour jamais établies les Muses, depuis que la barbarie les a chassées de la Grèce, les lettres ont été le délassement le plus doux des L’Hospital, des Lamoignon, des Molé, des de Thou, des d’Aguesseau, de tant d’autres magistrats, de ce Montesquieu dont le nom figure sur la liste de nos anciens confrères en Stanislas.

Quelques semaines après ces trois élections, le 5 mai, nous nommions Associé-Correspondant lorrain un quatrième professeur de cette Faculté de Droit qui, comme celles des Lettres et comme celle des Sciences, a peut-être pour une des causes de sa restauration l’existence, modeste mais solide, d’une École de médecine dont on serait tenté de dire aussi que c’est une Faculté. Les titres de M. Gérardin étaient nombreux et réels. Je me contenterai de signaler ici la part importante qu’il a prise à la traduction d’un ouvrage aussi considérable que célèbre de l’autre côté du Rhin, à la naturalisation parmi nous d’un savant livre de jurisprudence, le Droit des Obligations, écrit par une plume allemande d’origine française, par M. de Savigny.

Ce sont de magnifiques études que celles de la loi par les lois et de la science par les sciences ; rien ne mène plus directement, plus vite, au but que se propose l’intelligence ; par elles on y va mieux — et je le con-