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sée, sans avoir égard à la portion qui pouvait encore rester en dissolution.

J’avais d’abord pensé qu’il existait un rapport constant et à proportion définie, entre l’antimoine déposé à l’état de régule et celui qui, combiné à l’hydrogène, prend la forme gazeuse. L’expérience m’a démontré qu’il n’en est pas ainsi, et que ce rapport varie d’après des circonstances nombreuses, dont il est difficile d’apprécier l’importance à priori. Je citerai notamment la nature de l’acide employé et son degré de concentration. C’est ainsi qu’avec l’acide chlorhydrique, la proportion de métal déposé est d’autant plus faible que l’acidification est plus forte. C’est à tel point que si, dans cet acide concentré, on ajoute du zinc pur et quelques gouttes de solution d’antimoine, celui-ci prend d’abord exclusivement la forme d’hydrure gazeux et ne commence à se déposer à l’état métallique que quand l’acide s’est affaibli.

Quoique les expériences nombreuses que j’ai exécutées n’aient pas abouti à un résultat précis, elles n’en sont pas moins dignes de considération par les résultats pratiques auxquels elles aboutissent.

En effet, il résulte de l’ensemble des faits que j’ai recueillis, que, dans les conditions ordinaires, on peut évaluer, en moyenne, à environ un tiers l’antimoine qui prend la forme gazeuse, comparé à celui qui se dépose à l’état de régule. Or, faute d’avoir tenu compte de ce