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sulfate d’ammoniaque n’est pas toujours d’une pureté absolue, qu’il est souvent acide et recèle habituellement beaucoup d’eau, on trouve que l’excès en question doit se réduire à peu de chose. J’ai donc pensé qu’il convenait de recommencer l’expérience, en doublant la dose du sel ammoniacal. Or, les produits de la distillation ont donné des résultats semblables aux précédents, à cela prés que la quantité d’arsenic déposé dans les tubes était notablement plus considérable ; ce qui semble confirmer mes prévisions. Ai-je besoin, d’ailleurs, d’ajouter que l’introduction d’un excès de sulfate d’ammoniaque, qui est volatil, peut souiller le produit ; ce qui n’est pas sans inconvénients pour certaines expériences délicates, le dosage volumétrique de l’azote, par exemple ?

Ces considérations diverses m’ont engagé à chercher, pour opérer la suroxydation de l’acide arsénieux, un agent incapable de céder à l’acide sulfurique aucun produit volatil. J’ai d’abord employé le manganate de potasse, dont une faible proportion suffit pour obtenir l’effet désiré. Puis, conduit par l’analogie, je lui ai substitué simplement un peu de peroxyde ds manganèse. La manière d’opérer consiste à introduire d’abord l’acide à purifier dans une capsule de porcelaine, et, après y avoir ajouté le peroxyde de manganèse, en petits fragments, dans la proportion d’environ 8 ou 10 grammes par kilogramme, à chauffer, en agitant le