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période chirurgicale. La tonicité reparaît, ordinairement, dans les amputations au moment où l’on s’occupe de la ligature des artères ; toutefois, dans quelques cas fort exceptionnels, le relâchement a été observé pendant un demi-quart d’heure après la fin de l’anésthésiation.

Quant à l’appareil musculaire général, le défaut d’équilibration est lié à un état vertigineux. La défaillance du système musculaire général n’a pas été observée pendant plus de vingt minutes après la fin de l’anésthésiation, soit par l’éther, soit par le chloroforme, et la durée la plus longue de cette défaillance musculaire a été observée après la fin apparente de l’éthérisation per anum.

Dans quelques cas excessivement rares, la situation de la langue pendant l’éthérisme, détermine l’occlusion de la glotte et une asphyxie consécutive. Un changement opéré par le chirurgien dans la situation de la langue suffit pour faire disparaître le danger de mort qui résulte de cette position. Lorsque des apparences de suspension de la respiration se montrent, lorsque au lieu de pâlir, la face du malade se colore, il y a lieu de rechercher quelle est la situation de la langue par rapport à l’ouverture de la glotte.

La persistance de l’action des agents anésthésiques sur les autres appareils a été indiquée en énonçant l’action même de ces agents. Il n’est donc pas nécessaire de revenir longuement sur les faits relatifs à l’appareil utérin, à l’appareil digestif, à la sécrétion des larmes, à