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poumons, et ces modifications ont dû être uniquement attribuées à la fièvre qui a été la conséquence des grandes opérations.

La circulation a offert moins de symptômes que les organes respiratoires. Une fois, huit minutes après l’éthérisation, le pouls a offert encore 80 pulsations ; une autre fois le pouls s’est maintenu à 98 pulsations pendant toute une journée ; enfin, une seule fois, le pouls fréquent a été trouvé irrégulier une demi-heure après l’éthérisation. Ces deux derniers faits suivirent l’amputation d’un doigt et l’extirpation d’un sarcocèle. Enfin, le pouls a été insensible pendant sept minutes.

Bien que l’on ne puisse méconnaître l’influence de l’action des appareils à éthérisation employés, il ne faut pas leur attacher une trop grande importance, puisque l’éthérisation per anum a motivé une fois les manifestations dont il s’agit, bien qu’il n’y ait eu aucune gêne dans la respiration, ni opération sanglante pratiquée. Dans le fait en question, on observa 68 pulsations au pouls et 32 inspirations, onze minutes après le réveil de l’intelligence et plus d’une demi-heure après la cessation de l’inhalation éthérée.

L’appareil musculaire doit être envisagé à deux points de vue différents : l’état des muscles après leur section par les instruments tranchants, et l’état de l’appareil musculaire en général.

Le relâchement des muscles soumis à l’action des instruments ne s’étend pas, généralement, au delà de la