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partielle ou générale, il n’a été noté qu’un seul fait, qui démontre que ce résultat si heureux, mais si sérieux, de l’action de l’éther ou du chloroforme puisse s’étendre pendant quelques minutes au delà de la période dite chirurgicale, de sorte qu’il n’y a pas lieu, en général, de se préoccuper des conséquences de l’action de ces agents sur la sensibilité.

Les symptômes qui indiquent la persistance de l’éther et du chloroforme sur la circulation et sur la respiration sont peu nombreux.

C’est à la suite de l’emploi de l’éther que la plus grande partie de ces symptômes a été notée.

En ce qui concerne la respiration, on a observé après l’éthérisation par inhalation, de la sécheresse et de la chaleur à la gorge persistant pendant un et même pendant deux jours ; de la chaleur à la poitrine dont la durée a varié de une demi-heure à une journée ; un accroissement de la toux chez un phthysique, enfin, dans un cas, les mouvements respiratoires ont été presque nuls pendant sept minutes.

En ce qui concerne l’action du chloroforme, une seule fois un malade s’est plaint d’une sécheresse légère à la gorge persistant durant toute une journée.

Dans les cas où la toux a été accrue chez des sujets dont les poumons étaient malades avant l’anésthésiation, il n’a pas été possible de lui attribuer les modifications survenues ultérieurement dans l’état des