Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/209

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 81 —

Si au point de vue de la production des faits psychiques, l’éther et le chloroforme ont une action analogue et presque identique pendant l’anésthésiation, il n’en est pas exactement de même au point de vue de la persistance de ces faits, les modifications psychiques dues à l’éther, ont, en général, persisté plus longtemps que celles qui ont reconnu pour cause l’action du chloroforme, et la persistance de ces modifications fut plus grande encore après l’emploi de l’éther per anum.

La durée des modifications dont il s’agit a varié de quelques minutes à quelques heures, à une journée même, sans laisser, après ce temps, aucune trace dans les perceptions sensoriales du sujet éthérisé et dans son intelligence.

En ce qui concerne les altérations qui paraissent plus spécialement révéler un état pathologique, les faits sont presque identiques soit après l’éthérisation, soit après l’inhalation du chloroforme ; toutefois ils ont été observés en plus grand nombre après l’emploi du premier agent anésthésique.

Ces faits ont été les suivants : vertiges d’une intensité très-variable ; sensation d’engourdissement ; pesanteur de tête ; étourdissements ; légère congestion cérébrale ; céphalalgie partielle ou générale persistant pendant une durée qui a varié de quelques secondes à quelques heures, n’ayant toutefois laissé aucune trace dans les organes.

En ce qui concerne la persistance de l’anésthésie