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quée, ou de symptômes d’asphyxie, ou d’excitation extrême.

Les faits qui vont être résumés se rapportent seulement à l’odeur dont l’air expiré se charge après les anésthésiations, soit par l’éther, soit par le chloroforme. Tandis que les sécrétions urinaires et cutanées n’offrent aucune preuve à l’odorat de l’intoxication due aux agents anésthésiques dont il s’agit, cette preuve existe fréquemment lorsque l’on recherche les modifications de l’exhalation pulmonaire.

Dans un grand nombre de cas, l’haleine des malades qui ont été anésthésiés à l’aide de l’éther ou du chloroforme se charge de l’odeur de ces liquides.

Parfois, un temps très-court a été noté entre la fin de l’anésthésiation et le début du phénomène d’exhalation dont il est question. Après l’inhalation de l’éther, ce temps a été 3′, 30′, une heure, quelques heures.

Après l’éthérisation per anum, ce temps a été 13′, 30′. Enfin après l’inhalation du chloroforme, 25′, 8 heures ont été notées.

La durée de l’altération de l’exhalation pulmonaire par les anésthésiques a été fort longue parfois, après l’inhalation de l’éther comme après celle du chloroforme. Deux fois, après l’emploi de l’éther et 2 fois après celui du chloroforme, l’odeur de l’agent employé a été perçue pendant un jour entier ; une fois après une anésthésiation par l’éther, l’odeur a été perçue pendant 48 heures.

Deux fois l’exhalation pulmonaire altérée par l’odeur