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gnent, comme les éthérismes des divers appareils l’indiquent d’ailleurs, le degré de résistance de l’organisme contre les agents toxiques.

Parfois ces symptômes sont apparus seulement après les anésthésiations, et ont montré pour l’éthérisme dont il est ici question la loi déjà démontrée pour les autres appareils, celle de l’accroissement de l’éthérisme après la cessation de l’anésthésiation, et la durée de cet éthérisme et son accroissement ont eu pour cause accessoire l’hémorragie qui résulte des opérations pratiquées. Si dans ces cas le pouls est insensible, et la respiration très-rare, l’on ne peut conserver aucun doute sur l’extrême danger couru par le sujet anésthésié.

La pâleur de la figure subsiste, quelquefois, pendant plusieurs heures ; mais la coloration normale se montre en général beaucoup plutôt, et nous l’avons vu reparaître moins de 10′ après l’anésthésiation.

V.

De la voix.

Sous l’influence de diverses perversions intellectuelles, la voix prend un caractère en rapport avec la pensée du sujet éthérisée, et, entre la voix rapide, sonore et accentuée qui traduit la colère la plus violente, et la voix plaintive, lente et mêlée aux larmes, il existe des transitions sans nombre, et nous avons noté, le bredouille-