Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 73 —

Les durées des tentatives d’anésthésiation qui ont précédé l’apparition des symptômes d’excitation de la peau traduite par la chaleur, la rougeur et la sueur chaude ont varié extrêmement, en raison surtout du mode d’éthérisation, et ont été de 3′ à 27′ pour les inhalations d’éther, de 11′ pour l’emploi de cet agent per anum, de 4′ à 10′ pour le chloroforme inhalé à l’aide d’appareils, et de 20′ pour le chloroforme inhalé sans l’aide de ces appareils.

La pâleur de la peau, celle du visage surtout, son refroidissement, la production d’une sueur froide et gluante, la décoloration de la langue, ont été observés dans la période de l’éthérisme pendant lequel les divers systèmes ont éprouvé un collapsus plus ou moins profond.

Ces symptômes sont distincts de la pâleur et du froid qui interviennent, assez fréquemment, au moment où l’anésthésiation va être mise en usage et qui sont l’indice d’une émotion morale.

Il faut aussi les distinguer de la pâleur et de la sueur qui précèdent le vomissement dû à la plénitude de l’estomac, pendant l’emploi des agents anesthésiques.

Les symptômes dont il est ici question et qui reconnaissent pour cause l’action des agents anésthésiques, ont été observés soit pendant ou après l’inhalation de l’éther à l’aide d’appareils, soit après l’emploi de cet agent per anum, soit après l’usage du chloroforme inhalé à l’aide d’appareils ou sans leur emploi.