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musculaires. Pendant la période de collapsus, ce fait ne s’est pas manifesté.

La sécrétion de l’urine a été fréquemment ralentie et diminuée à la suite de l’anésthésiation.

Après l’emploi des agents anésthésiques, le liquide urinaire n’a point offert d’apparence anormale, sous le rapport de sa coloration, de sa limpidité et de son odeur. Les propriétés de ce liquide ont été modifiées ultérieurement, par la fièvre consécutive aux opérations, sur les sujets anésthésiés comme chez ceux qui n’ont point subi l’action de l’éther ou du chloroforme.

Bien que l’éthérisation simule sur le système nerveux de l’homme certains effets semblables à ceux qui ont été constatés après des vivisections pratiquées sur les animaux, on ne peut, sous le rapport de la sécrétion urinaire comparer entièrement l’action de l’éther et du chloroforme sur la moelle allongée de l’homme à l’excitation produite sur celle des animaux, à l’aide du scalpel, au niveau des nerfs pneumogastriques. L’action des anésthésiques est très-variable à raison même du mode de son action.

D’après six observations il est évident que dans certains cas, après l’éthérisation, tantôt l’urine a contenu de la glucose, tantôt au contraire n’en a renfermé aucune trace. Ces différences dans les résultats observés dans la sécrétion urinaire ont, ce nous semble, une explication fort simple. L’analogie entre l’anesthésiation et l’irritation mécanique tentée sur les animaux ne paraît,