Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/194

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 66 —

La reproduction de ces accidents, lors de chacune des reprises de l’éthérisation peut en motiver la suspension définitive sans que l’opérateur ait pu atteindre le but désiré, c’est-à-dire l’anésthésie. Ces symptômes peuvent, aussi, apporter de grandes difficultés lors des opérations qui doivent être pratiquées sur la face.

Bien qu’aucun danger pour la vie des opérés ne me soit apparu lorsque l’estomac contenait des matières alimentaires, les réflexions qui précèdent doivent faire veiller, avec le plus grand soin, à l’abstinence des futurs opérés.

L’inhalation de l’éther ou du chloroforme ne provoque aucune douleur abdominale. Chez un petit nombre de sujets, des selles, naturelles quant à leur aspect, apparaissent au moment de l’excitation musculaire produite par les agents anesthésiques, et cette manifestation de l’excitation musculaire de l’intestin a lieu, surtout, lorsque durant la période en question, la vessie est excitée par un cathétérisme. Jamais, chez l’homme, pendant la période de collapsus général, le sphincter anal n’a permis de selles par suite de son relâchement. Il n’en a pas été de même sur un animal.

Pendant et après les éthérisations per anum, des symptômes annoncent l’influence locale qui est la conséquence de l’introduction des vapeurs éthérées dans le tube intestinal. Au début de l’éthérisation, avant que la conscience ne soit modifiée, le sujet éthérisé ressent