Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II.

Résumé des faits relatifs à l’action de l’Éther et du Chloroforme sur l’appareil digestif ; sur la sécrétion des larmes, sur celle de la salive, sur la sécrétion de la muqueuse buccale, sur la sécrétion bronchique ; sur la sécrétion du lait.

§ 1. Appareil digestif.

La vapeur d’éther inhalée provoque, parfois, sympathiquement une chaleur à l’estomac qui, ordinairement, n’apparaît qu’au début de l’éthérisation mais qui, dans quelques cas exceptionnels, persiste durant plusieurs heures. La soif survient chez quelques sujets d’une manière assez intense au commencement de l’inhalation.

Lorsque le système nerveux éprouve l’éthérisme après que la perte de la conscience et la suspension de l’intelligence ont été constatées ; au moment où la sensibilité périphérique a éprouvé l’action de l’agent anésthésique, éther ou chloroforme, un malaise, une angoisse très-marquée apparaissent, des nausées et des vomissements se manifestent, lorsque le sujet éthérisé a pris des aliments avant l’inhalation. Ces phénomènes se produisent, aussi, dans des cas très-exceptionnels, bien que le sujet anésthésié soit déjà loin de son dernier repas.

Ces symptômes gastriques forcent le praticien à suspendre l’anésthésiation et, durant son interruption, l’éthérisme déjà obtenu, décroît ou disparaît complétement.