Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
x

avez acquis MM. A. Cochin, Couder, Jules Simon. Je les cite, Messieurs ; je ne les loue pas : il est des portraits qu’il faut laisser faire aux grands peintres.

Nos relations avec l’Institut ont été plus fréquentes et plus honorables que jamais, dans ces derniers temps. L’Académie française n’a-t-elle point couronné l’un des nôtres, M. Benoit, en accordant le prix d’éloquence à cet ouvrage de tant de goût et de style que l’on nomme l’Éloge de Châteaubriand ? Et n’a-t-elle pas fait son lauréat d’un poëte que nous avions accueilli naguère, de M. Achille Millien, dont je me sais gré d’avoir été l’un des premiers à reconnaître les franches aptitudes littéraires ? Un de nos Correspondants étrangers, M. de Larive, ancien professeur de physique à Genève, n’est-il point aujourd’hui Membre associé de l’Académie des Sciences ? À côté de l’Institut, l’Académie impériale de médecine ne vient-elle pas de proclamer, je dirais à l’unanimité des suffrages, Membre correspondant national, un des nôtres, une de nos gloires, M. le docteur Blondlot ? Et n’allez-vous pas, tous les ans, rompre des lances en notre honneur dans ces tournois que la Sorbonne ouvre aux Sociétés savantes ?

C’était un lauréat de l’Institut que cet honnête travailleur, ce bénédictin père de famille, cœur d’or, âme d’élite, talent consciencieux, ce fervent chrétien, ce confrère à jamais regrettable, M. Digot, que nous avons prématurément perdu le 29 mai 1864, et de qui des