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la bibliothèque, de celle du Musée historique ; il participa aux Commissions des hospices et de l’Instruction publique.

Notre collaborateur conciliait avec des devoirs plus graves les soins d’une laborieuse érudition : il avait rassemblé dans son cabinet des documents précieux sur l’histoire de la Lorraine, et avait formé une collection de médailles du pays, qui pourra s’ajouter aux richesses que l’on possède, ou former un noyau pour les numismates. En cela, il était le successeur, il avait été l’émule de notre confrère M. Monnier, avec lequel il fut particulièrement lié. Nous l’avons entendu il y a peu de temps, au bord de la dernière demeure terrestre de son ami, témoigner d’une voix émue toute l’affection qu’il lui avait vouée. La destinée ne devait pas tarder à les réunir, existences passées, à jamais closes, fermées sans retour ! Que vous dirai-je de plus des travaux académiques de notre confrère : c’est dans un autre lieu, dans un autre temps, qu’il faudra songer à les rapprocher et à en faire ressortir le prix.

Des titres d’un ordre supérieur avaient acquis à M. Gillet la considération bien méritée de ses concitoyens. Ces titres assurent sa mémoire et la feront regretter davantage. On n’oubliera pas le dévouement, l’attachement à ses devoirs, dont il a fait constamment preuve pendant la durée des hautes fonctions qu’il a remplies dans la magistrature. Juge au Tribunal de première instance, M. Gillet exerça la charge pénible et