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besoin de beaucoup de paroles pour vous retracer toute l’étendue de la perte que nous venons d’éprouver ? Ce qu’a été M. Parade, ce qu’il a fait de bon et d’utile, j’allais presque dire de grand pendant le temps qu’il a passé ici-bas, ce qu’il valait comme savant, comme administrateur, comme citoyen, comme homme privé, tout cela vient de vous être retracé avec une compétence et une autorité qui me manquaient également toutes deux. Et ce témoignage rendu à la mémoire de M. Parade par le chef suprême du service où il occupait un poste considérable et par le digne auxiliaire de ses fonctions administratives, trouve un écho qui le confirme dans l’émotion qui s’est emparée de tous les cours à la nouvelle de son trépas, dans la touchante manifestation de piété presque filiale qu’il a provoquée, d’un bout de la France à l’autre parmi ceux dont il avait été le maître, dans le concours des habitants de cette cité empressés à rendre hommage à la mémoire d’un homme qui lui faisait honneur, et à donner à ses funérailles les proportions et la solennité d’un deuil public. Que pourrais-je ajouter à l’éloquence de telles démonstrations qui attestent si haut la valeur de celui que nous pleurons, et l’estime, l’attachement, la vénération dont il était entouré.

Une seule chose me reste à faire, c’est d’exprimer au nom de l’Académie le sentiment tout particulier d’affliction et de regret qu’elle ressent de la disparition si soudaine du membre éminent qu’elle a possédé trop tard et qu’elle a perdu trop tôt.