Page:Lysias - Oeuvres complètes de Lysias, traduites en françois, trad Auger, 1783.djvu/83

Cette page n’a pas encore été corrigée

[1] Tout ce que je demanderais, Athéniens, ce serait de vous voir user dans cette cause de la même sévérité que vous attendriez de vos juges, si l'outrage que j'ai essuyé vous était personnel. En effet, si l'honneur d'autrui vous intéressait aussi vivement que le vôtre, je suis assuré qu'il n'y aurait personne parmi vous qui ne fût révolté de l'injure qui m'a été faite, et qui ne trouvât légère la vengeance qu'on peut tirer de pareils attentats. [2] Et cette opinion ne vous serait point particulière, elle vous serait commune avec toute la Grèce. Car le délit dont je me plains est le seul pour lequel, dans l'oligarchie comme dans la démocratie, la même réparation ait été accordée aux plus faibles ainsi qu'aux plus puissants; en sorte qu'à cet égard le simple particulier n'est pas traité différemment