Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 225 —

CONTE XXXI

Le Bijou épousseté.


Qu’est devenu ce temps, qu’une fille jolie,
Ignorait le pourquoi son père la marie !
Oh ! vraiment, de nos jours, on en sait bien plus long.
De vos filles, parents, examinez le con,
 Et vous saurez que ces belles coquines
Ont tâté de la couille et ne sont plus mutines.
 La belle enfant dont je vous entretiens,
  N’était pas encor de notre âge.
  Qu’était-ce que le mariage ?
  Hélas ! elle n’en savait rien !
 En voulez-vous, en deux mots, une preuve ?
De sa première nuit réfléchissez l’épreuve.
  Dieux ! que n’étais-je sous les draps !
 Comment eussai-je exploité ses appas !
 Son sot mari, le nez sur la cuvette,
Se borne à promener une raide époussette
  À l’entour de son joli con :
  Il n’avait donc pas de couillon !
 Il n’était point digne de cette belle ;
  Aussi la laissa-t-il pucelle.
  Mais avant de parler de mort,
  Sachons d’elle quel est son sort.
  Les femmes lui portent envie.
— Ah ! que n’ai-je un tel mâle, il me rendrait la vie,

15