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causaient ensemble du trésor du roi. Ils disaient qu’ils trouvaient le roi bien mal avisé de mettre des soldats de garde près de la tour qui renfermait son trésor, puisqu’on ne voyait ni portes ni fenêtres à cette tour, et que les murs en étaient tellement épais et solides qu’il était impossible d’y pratiquer la moindre ouverture.

— C’est fort bien, se dit Efflam ; je sais, à présent, où est le trésor du roi.

Fuis, s’adressant aux trois hommes :

— Ainsi, vous pensez qu’il est impossible de voler le trésor du roi.

— Pour cela, oui, — répondirent-ils.

— Eh bien ! moi, je ne le crois pas. Et il s’éloigna là-dessus.

La nuit venue, il se rendit au pied de la tour, et, ayant étendu son manteau magique par terre, il s’assit dessus, se coiffa de son chapeau et dit alors : — « Manteau, fais ton devoir et transporte-moi, sur-le-champ, dans la salle du trésor du roi. » — Ce qui fut fait aussitôt, sans que les gardes ni nul autre vissent rien. Il sortit de la même manière, en emportant plein ses poches d’or et d’argent. Le lendemain et le surlendemain et toutes les nuits ensuite, il revint à la charge, et toujours avec le même succès.

Devenu riche subitement, il acheta un palais, et appela auprès de lui son père et sa sœur. Le