Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/289

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VII


LES TROIS FILLES DU BOULANGER


OU


L'EAU QUI DANSE, LA POMME QUI CHANTE
ET L'OISEAU DE VÉRITÉ
_____



IL y avait une fois un vieux boulanger, qui était resté veuf avec trois filles. Un soir, après souper, elles devisaient, auprès du feu, de leurs amours.

— Qui aimes-tu, sœur aînée ? demanda la plus jeune.

— Le jardinier du roi, répondit l’aînée.

— Et toi ? demanda-t-elle à la seconde.

— Le valet de chambre du roi.

— Eh bien ! moi, c’est le fils du roi qui est mon amour !

— Le fils du roi ! tu plaisantes, s’écrièrent les deux autres.

— Non certainement, et je vous dirai même