Page:Luzel - Contes populaires, volume 3, 1887.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Oui, certainement, fermière, et venez tous les jours en chercher, pendant que la malade sera chez vous. Mais, dites-moi, n’avez-vous pas vu mon fils, hier ?

— Nous le voyons, presque tous les jours, Madame, qui va à la chasse ou en revient, mais hier, nous ne l’avons pas vu.

— Il est parti, hier matin, pour la chasse, selon son habitude, et il n’est pas rentré, et je suis un peu inquiète. Si vous le voyez, dites-lui que les demoiselles que nous attendions sont arrivées, et qu’il revienne, vite, à la maison.

La fermière s’en retourna avec le bouillon, et accompagnée d’une des trois demoiselles, qui voulait voir la malade.

— Où est cette pauvre femme ? demanda-t-elle, en entrant dans la maison.

— La voici, dans ce lit, sous l’escalier.

— Dieu ! comme il fait noir là ! Apportez une lumière, pour que je puisse la voir.

— Hélas ! elle est si mal, qu’elle ne peut supporter la lumière.

La demoiselle s’approcha du lit, à tâtons, et demanda :

— Comment êtes-vous, ma pauvre femme ?

— Mal, répondit une voix si faible, qu’on l’entendait à peine ; hélas ! j’en mourrai, sans doute ; mais, ce qui me peine le plus, c’est de songer que