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— Eh bien ! vous n’entendez donc pas, Février ?

Et il se leva et sortit avec les enfants. Quand il revint, il n’y avait plus rien sur la table.

— Ici, lui dit le maître, l’habitude est que celui qui arrive, quand le repas est fini, n’a plus droit à rien.

— Vraiment ? C’est bon à savoir, répondit Février.

— N’êtes-vous pas content ?

— Je ne dis pas cela ; mais, à l’avenir, je ferai attention.

Et il alla se coucher, sans souper.

Le lendemain, il alla encore couper de la lande, et toujours avec le chien. Au bout de quelque temps, il voulut fumer une pipe. Le chien grogna et lui montra les dents, et, comme il n’en tenait aucun compte, le chien s’avança sur lui, pour le mordre.

— Doucement, camarade ! dit Février, qui lui coupa la tête avec sa faucille.

Puis il fuma sa pipe, tout à son aise.

A midi, la servante vint, comme à l’ordinaire, lui apporter à manger, et fut étonnée de voir le chien mort, et Février qui dormait, à l’ombre. Elle courut annoncer la chose à son maître.

Quand Février rentra, le soir, sans le chien :