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— C'est vous qui m’avez délivrée, en tuant le chat blanc qui me retenait enchantée, dans son château, au milieu du bois, et en me donnant le baiser qui m’a réveillée et a rompu le charme. Vous serez désormais mon époux, et ce château vous appartient, avec tous les trésors qu’il renferme.

Alanic fit venir sa vieille mère et ses deux frères, et son mariage avec la princesse fut célébré, avec pompe et solennité, et il y eut, à cette occasion, de grands festins et des fêtes et des réjouissances publiques, pendant quinze jours entiers.

La trisaïeule de ma bisaïeule était employée dans la cuisine du château, et c’est grâce à elle que le souvenir s’est conservé dans ma famille de cette belle histoire et que j’ai pu vous la raconter

<poem> Sans mensonge aucun, Si ce n’est peut-être un mot ou deux[1].


Conté par François Flouriot, laboureur, de
Prat (Côtes-du-Nord). Septembre 1874.


  1. ... Hep lavaret gaou, Met marteze eur ger pe daou.