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qui l’accompagnait partout, s’apprêtait à la suivre. Mais Catho courut après lui, lui donna un coup de pied et ferma la porte, pour l’empêcher de sortir.

Le chien sauta par la fenêtre, en brisant un carreau, et rejoignit sa maîtresse. Sa présence la rassura un peu et elle le caressa et lui dit de ne pas la quitter.

Il faisait un beau clair de lune. Quand elle arriva au carrefour, elle aperçut sept petits hommes avec de larges chapeaux, sept nains, qui y dansaient en rond, en chantant. Elle s’arrêta, n’osant aller plus loin. Mais, tous les danseurs, à l’exception d’un seul, s’approchèrent d’elle et l’enveloppèrent dans leur ronde, en criant :

— Dansez avec nous, jeune fille ; dansez avec nous, dansez avec nous !...

— Volontiers, Messieurs, dit Jeanne gracieusement, si cela peut vous faire plaisir.

Et elle entra dans la ronde, et la danse et les chants continuèrent, avec un nouvel entrain.

Puis, le nain qui tenait Jeanne par la main droite dit :

— Oh ! l’aimable et gracieuse jeune fille !

— Qu’elle soit la moitié plus aimable et plus gracieuse encore ! répondit celui qui la tenait par la main gauche.

— Oh ! la sage jeune fille ! dit le troisième.