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château, et il allait de surprise en surprise, d’admiration en admiration, car partout il trouvait des monceaux d’argent, d’or, de diamants et des merveilles de toute sorte. Par ailleurs, ni homme ni bête. Il lui restait encore une clef qui n’avait pas servi, et, il avait beau chercher, il ne trouvait pas la serrure de cette soixante-dixième clef. Il en était très contrarié, lorsqu’il vit la chienne, qui le suivait partout, appuyer ses deux pattes de devant contre la muraille, en aboyant et en le regardant, comme pour lui faire signe. Il examina bien l’endroit et aperçut un trou de serrure, auquel sa soixante-dixième clef s’ajustait parfaitement. Il l’y introduisit, ouvrit et vit, dans une cachette, un coffret tout garni de diamants. Il ouvrit ce coffret, car la clef était dans la serrure, et y trouva un diamant beaucoup plus grand et plus brillant que tous ceux qu’il avait vus jusqu’alors ; et à l’intérieur du coffret, sur une des parois, il put lire ces mots : « Celui qui possédera ce diamant n’aura qu’à dire : « Par la vertu de mon diamant, « que telle ou telle chose arrive ! » et aussitôt tous ses désirs, quels qu’ils soient, seront réalisés. »

— A merveille ! se dit Bihanic. Et il prit le diamant dans sa main et prononça les mots suivants : « Par la vertu de mon diamant, que nous soyons transportés à Paris, la chienne et moi ! » (Cette chienne-là était la reine des chiens.)