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V


LE CAPITAINE LIXUR


OU LE SATYRE[1]
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UN seigneur vivait tranquillement à la campagne avec ses trois enfants, trois filles. Il était veuf.

Mais, la guerre éclata tout à coup, et il reçut l’ordre de son roi de se rendre à l’armée, avec un cheval, et équipé à ses frais, comme c’était la coutume autrefois. Le voilà désolé, à la pensée qu’il lui faudrait abandonner ses filles, sans appui et sans protection.


  1. Le mot Satyre est devenu, dans la bouche des conteurs bretons, Santirine, un monstre sur la nature et la forme duquel ils n’ont, du reste, que des idées fort vagues, et qui rappelle parfois Merlin, l’enchanteur, retiré au fond des bois, où il mène une vie à demi sauvage et s’occupe encore de divination et de magie.