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eux, sans être arrêtés par aucun obstacle, et, à force d’aller, ils arrivent à un second château, plus beau que le premier. La boule heurta violemment à la porte. Une princesse d’une beauté merveilleuse paraît aussitôt à une fenêtre et dit trois fois : — Salut, petite boule de ma sœur aînée, je suis heureuse de te revoir ; quelle nouvelle m’apportes-tu ? Et, apercevant le prince, elle lui dit aussi :

— Bonjour, fils cadet du roi de France ; soyez le bienvenu.

— Vous me connaissez donc, princesse ? demanda le prince.

— Oui, je vous connais et je sais aussi ce qui vous amène : vous venez chercher un remède pour votre père, qui est malade ; mais, ce n’est pas encore ici que vous trouverez ce remède, mais bien chez ma sœur cadette, qui demeure, à cinq cents lieues d’ici, dans un autre château, plus beau que le mien. Vous passerez la nuit ici, avec moi, et demain matin, vous vous remettrez en route vers le château de ma jeune sœur. Entrez, prince.

Le prince entra, sans se faire prier, et soupa avec la princesse, comme il l’avait fait avec sa sœur aînée. Après souper, ils jouèrent aussi aux cartes, près du feu, et, vers minuit, le prince demanda à aller se coucher. La princesse le con-