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toucher et caresser par le vieux roi, qui aussitôt se trouva complètement guéri et rajeuni.

Alors la princesse raconta, devant toute la cour réunie, la trahison dont Luduenn avait été victime de la part de ses deux aînés, et demanda que ceux-ci fussent traités comme ils le méritaient.

Le vieux monarque, furieux, s’écria :

— Qu’on fasse chauffer un four et qu’on les y jette !

Ce qui fut fait.

Luduenn fut ensuite marié à la princesse Marcassa, et il y eut, à cette occasion, des fêtes magnifiques et des festins continuels, où le vieux roi s’oublia, dit-on, et mourut d’indigestion.

Luduenn fut alors couronné roi, à sa place.


Conté par Marie Manac’h, servante, de Plougasnou.
— Mars 1875.


Ce conte, qui pourrait aussi bien rentrer dans le cycle de la Princesse aux Cheveux d’Or, a des ressemblances frappantes avec un conte slave publié par M. Alexandre Chodzko, sous le nom de Ohnivak ou l’Oiseau de feu, dans son très intéressant recueil : Contes des paysans et des pâtres Slaves.