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— Qu’on me donne le petit cheval noir, dit Mabic, et j’irai chercher le sabre rouillé, dans l’enfer.

On lui donne le petit cheval noir et il part.

Mais, aussitôt sa mère est enfermée de nouveau dans sa cage garnie de clous à pointes aiguës.

Il passe près d’un château, où il entend un bruit et des cris effrayants, comme si dix mille hommes s’y égorgeaient.

— Qu’est cela ? dit-il ; je veux aller voir.

— N’allez pas dans ce château, lui dit son cheval, ou vous vous en repentirez.

— Je veux voir ce qu’il y a là-dedans ; je n’ai pas peur.

Et il descendit, frappa à la porte et fut bien accueilli. C’était un château de cristal, habité par douze géants, frères de celui de l’île. Une fois entré, il n’entend plus aucun bruit. Il soupe et loge dans le château.

Le lendemain matin, il se remet en route avec son petit cheval noir, qu’il retrouve à la porte du château, où il l’avait attaché à un poteau, et les géants lui disent :

— Quand vous repasserez, avec votre sabre, venez nous voir.

Il le leur promet et part.

A environ cent lieues de là, il arrive à un se-