Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et il se leva, embrassa son fils et lui promit de lui acheter un habit neuf.

Cependant le vieillard mourut, peu de temps après, quand il plut à. Dieu de l’appeler là-haut. Il céda, par son testament, son manoir de Kerméno à son plus jeune fils, c’est-à-dire au docteur.

Quelque temps après, comme il s’ennuyait d’être seul, malgré toute sa science, Coathalec dit un jour à son valet d’écurie, qui était aussi son ami :

— Je veux me marier.

Et comme il faisait à peu près tout ce qu’il voulait, toutes les nuits, il s’élevait en l’air et allait, par ce chemin, faire sa cour à la fille du roi d’Angleterre. Son valet d’écurie l’accompagnait. Dans le trajet, ils passaient par-dessus le manoir d’un autre docteur, très savant aussi, nommé le docteur Coatarstang. Celui-ci avait une fille, qui était très jolie, et, toutes les nuits, quand elle était couchée, de son lit, elle entendait le docteur Coathalec et son valet d’écurie qui passaient par-dessus le manoir de Coatarstang, pour se rendre en Angleterre, et sans savoir pourtant que c’étaient eux. Un matin, elle dit à son père :

— Dites-moi donc, mon père, ce que c’est que ce bruit que j’entends, toutes les nuits, au--